L’équipe du professeur Thomas Baumert* travaille à identifier les signaux qui permettent l’entrée du virus de l’hépatite C (VHC) dans les cellules du foie. En montrant que ces signaux jouent également un rôle important pour l'entrée d'autres virus, tels que le virus de la grippe, les chercheurs ouvrent la voie à une possible nouvelle classe thérapeutique.
Avec plus de 170 millions de personnes infectées de par le monde (soit 3% de la population mondiale), le virus de l’hépatite C (VHC) est une cause majeure d'hépatite chronique qui peut évoluer en cirrhose et en cancer du foie. Les médicaments actuels, en dépit de remarquables progrès, ne permettent pas de guérir tous les patients et, à ce jour, il n’existe pas de vaccin préventif. Le développement de nouveaux médicaments reste donc toujours un enjeu important. L’étude de l’entrée du virus dans les cellules du foie est, de ce point de vue, d’un grand intérêt.
Les travaux de l’équipe de recherche révèlent que le VHC profite de signaux transmis par le récepteur du facteur de croissance épithéliale EGFR, pour pénétrer dans la cellule du foie. Les scientifiques démontrent que ces voies de signalisation, et plus particulièrement une protéine appelée HRas, permettent l’assemblage, à la surface des cellules du foie, des différents facteurs nécessaires à l'entrée virale. En inhibant HRas, non seulement ils empêchent l'entrée du VHC mais également celle d'autres virus, tels que le virus de la grippe.
L'identification de nouveaux facteurs et mécanismes d’entrée du VHC est non seulement utile pour comprendre les processus du développement de l'hépatite C et de ses complications, mais également pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles contre l'hépatite C ou contre d'autres infections virales.
Des chercheurs de l'Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien (IPHC) ont mis en évidence chez le manchot empereur un nouveau système leur permettant de lutter contre le froid.
Les manchots empereurs sont capables de maintenir, constante et à un haut niveau, leur température corporelle grâce à la production de chaleur interne produite par le métabolisme. Néanmoins, comme ils se nourrissent exclusivement en mer, leur reproduction sur la banquise oblige les femelles et les mâles à jeûner respectivement de 45 à 110-120 jours et donc à puiser dans leurs réserves corporelles. Afin d’économiser ces réserves, les manchots empereurs ont donc développé tout un arsenal d’adaptations morphologiques, physiologiques et comportementales.
Par exemple, les mâles qui assurent seuls l’incubation de l’œuf au moment où les conditions climatiques sont les plus sévères, se regroupent alors souvent les uns contre les autres afin de réduire les surfaces corporelles exposées à la rigueur de l’hiver austral. L’efficacité de ces "tortues" est telle que la température peut atteindre 37°C en son centre alors qu’il fait environ moins 25°C à l’extérieur.
Récupérer de la chaleur par convection
Pour éviter la "surchauffe", le groupe se disloque régulièrement, partiellement, voire totalement. Hors tortue, les oiseaux sont donc confrontés au froid, au vent et à l'obscurité de l’hiver antarctique.
André Ancel et ses collaborateurs de l’IPHC, ainsi que des chercheurs de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort et de l’Institute of Biodiversity de Glasgow, viennent de démontrer par thermographie infrarouge que la température du plumage ventral et dorsal des manchots empereurs est environ 3°C plus basse que la température ambiante. Seuls les ailerons, pattes et tête sont plus chauds que l’air ambiant. Paradoxalement, ceci leur permet de récupérer, par convection, de la chaleur à la surface du plumage à partir de l’air ambiant. Les systèmes d’échange de chaleur à contre courant complètent leur équipement physiologique en réduisant la déperdition thermique dans leurs extrémités.
Le sixième numéro de Lab’20, le magazine scientifique coproduit par la Communauté urbaine de Strasbourg et la chaîne 100% régionale Alsace20, et cosigné par l'Université de Strasbourg, sera diffusé samedi 23 mars à 10h, 14h45 et 22h30*.
Dans ce nouveau numéro de Lab'20, dédié à l’environnement et au développement durable, vous découvrirez différents laboratoires et acteurs de la région travaillant dans ce domaine. Plusieurs sujets sont abordés comme la fabrication de sacs recyclés à partir de bâches publicitaires, l’engagement de certaines entreprises dans le commerce équitable, l'utilisation de procédés lasers (de plus en plus économes pour la fabrication de pièces métalliques), le traitement de déchets radioactifs ou bien la dépollution de l’eau grâce à des micro-organismes, etc. Dans Lab’20, on vous dévoile tout !
*Des rediffusions auront également lieu le dimanche 24 mars à 14h, 17h30 et 21h ainsi que pendant tout le mois.Le Groupement d'intérêt scientifique (GIS) « Mondes germaniques » lance un appel d’offre « Subvention pour manifestation scientifique » pour 2013.
L'appel d'offre concerne les colloques, journées d’études et autres rencontres scientifiques en lien avec les mondes germaniques et organisés par au moins une équipe fédérée dans le GIS « Mondes germaniques », éventuellement en coopération avec des partenaires d’un ou de plusieurs pays de langue allemande ou encore d’autres pays. La manifestation bénéficiera d’un financement pouvant aller jusqu’à 800 euros.
Objectifs et modalités
Les activités de recherche soutenues par le GIS « Mondes germaniques » doivent apporter une contribution innovante et significative à la recherche sur les mondes germaniques et répondre aux critères suivants :
Eléments considérés comme positifs :
Les demandes sont à déposer au plus tard lundi 22 avril 2013 au secrétariat scientifique du GIS.
L'Université numérique thématique consacrée aux champs disciplinaires des sciences humaines, des sciences sociales, des lettres, des langues et des arts se nomme l’Université ouverte des humanités (UOH). Pour favoriser une meilleure réussite des étudiants et contribuer au développement de l’université numérique française, l’UOH offre sur son portail librement accessible des contenus pédagogiques validés scientifiquement, pédagogiquement et techniquement : texte, audio, vidéo, multimédia, etc. Les ressources proposées sont des compléments et/ou des supports aux cours en présentiel qui permettent la diversification des modes de transmission des connaissances et offrent la possibilité à tous les établissements supérieurs de construire des stratégies d'enseignement s'ils le désirent.
Les collectivités alsaciennes financent une nouvelle fois le dispositif "Chaires Gutenberg" pour permettre d'accueillir dans les laboratoires, pendant environ un an, des scientifiques de renommée internationale.
Au titre de ce dispositif, lancé pour la première fois en 2007 à l'initiative du Cercle Gutenberg, le lauréat bénéficie à titre personnel d'un prix de 10 000 € et son unité d'accueil d'une dotation de 50 000 € financés par la région Alsace et la Communauté urbaine de Strasbourg.
Si jusqu’à présent, le salaire des titulaires de Chaires Gutenberg n’était pas pris en charge au titre de ce programme et devait être assuré par leur université d’origine (année sabbatique), leur laboratoire d’accueil ou toute autre source, cette année, l’Institut d’études avancées de l’Université de Strasbourg (Usias) pourra décider d’accorder une contribution au salaire du titulaire de la Chaire Gutenberg. De ce fait, l’assurance de pouvoir bénéficier d’une rémunération intégralement versée par un tiers n’est plus un préalable pour présenter une candidature à une Chaire Gutenberg.
Rappel : tous les champs disciplinaires sont éligibles dans les deux départements alsaciens.
La Commission d'Experts "Recherche et Innovation" (Expertenkommission Forschung und Innovation), dont Patrick Llerena, professeur à la Faculté des sciences économiques et de gestion, est membre depuis 2009, a remis, mercredi 27 février 2013, à la chancelière Angela Merkel son rapport sur les politiques de recherche et d'innovation de son gouvernement.
Dans ce rapport, outre les défis pour la prochaine législature, la commission développe plus particulièrement le bilan et les perspectives et conseille le gouvernement fédéral sur les sujets suivants : les politiques climatique, énergique et d'innovation et leur coordination, l'internationalisation de la R&D, les commandes publiques comme instrument de politique d'innovation et la place des femmes en recherche et innovation.
• Investissement en maturation :
26 projets présentés
• Propriété intellectuelle : 200 000 € investis dans 39 familles de brevet
• Contrats industriels : 288 contrats pour un montant global de 5,3M€.
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 3 avril midi pour une parution le vendredi 5 avril 2013.
Consultez les dates des prochains numéros.